Stûpa, Yama

On en trouve là où des bouddhistes, depuis l’Antiquité, ont manifesté leur foi, des plaines du Gange aux montagnes himalayennes, en Asie du Sud (Inde, Sri Lanka), du Sud-Est (Thaïlande, Myanmar), en Asie centrale (Afghanistan, Ouzbékistan), en Chine et au Japon.

Au cœur des stūpas sont placées des reliques (cendres, os, dents du Bouddha ou de saints moines), des objets sacrés, des parchemins ou des documents commémoratifs, souvent enchâssés dans une chambre centrale. Les stūpas les plus anciens, comme ceux de Sanchi ou Piprahwa, étaient de simples tumulus ou empilements de pierres et de terre, évoquant des sépultures prébouddhiques, servant de mémoriaux funéraires pour le Bouddha ou des moines éminents. Leur architecture varie fortement selon les régions et les époques : dômes hémisphériques en Inde, flèches élancées en Thaïlande, pagodes à étages en Chine, chörtens tibétains ou gorintō au Japon. Chaque style reflète des influences culturelles et des interprétations locales du bouddhisme.

La forme du stūpa, fréquemment composée d’une base carrée, d’un dôme (anda), d’une flèche (yasti) et d’un parasol (chhatra), incarne une cosmologie bouddhiste, reliant la terre au ciel et symbolisant le chemin vers l’éveil. Lorsqu’ils sont bâtis en niveaux, ces étages représentent l’élévation de l’énergie spirituelle, parfois associée aux chakras ou aux étapes de la progression spirituelle. Les fidèles pratiquent la circumambulation, tournant autour du stūpa dans le sens des aiguilles d’une montre, pour accumuler des mérites et méditer sur l’impermanence. Des milliers de stūpas, adaptés aux contextes locaux, témoignent de la richesse et de la diversité de la tradition bouddhiste à travers l’Asie.

Le stūpa de la cour du Temple Zenergym Vaux, a été baptisé "Yama", mot japonais signifiant montagne (Fuji-Yama). Il fut bâti par Shômyô et Zabutsu au début des années 2000. Et consacré par Maître Taiko en 2009. Nous tâchons que son pourtour soit toujours bien désherbé et ratissé.